Plan d'aide pour le retour des chômeurs étrangers.

Le gouvernement vient d'adopter un programme de rapatriement volontaire des chômeurs étrangers venus de pays hors-UE

Ce plan pourrait concerner près de 2.000 personnes sur les 8 prochains mois, pour un coût d'environ 60,7 millions de couronnes (2,2 millions d'€), a indiqué lundi, le ministre tchèque de l'Intérieur, Ivan Langer.

Le programme prévoit de prendre en charge 100% des frais de voyage des candidats au retour et une prime de retour de 500 euros.

Le coût de la prise en charge locale de ces chômeurs ainsi qu'une possible "aggravation de la situation sur le plan de la sécurité" justifient cette mesure, a expliqué M. Langer.




Recrutés ces dernières années par le biais d'agences spécialisées pour pallier l'important déficit de main d'oeuvre non qualifiée, les ouvriers étrangers qui viennent pour beaucoup d'Ukraine mais aussi parfois d'anciens "pays-frères" éloignés comme le Vietnam ou la Mongolie sont parmi les premiers touchés par les licenciements. Selon une analyse du ministère de l'Intérieur, environ 12.000 travailleurs immigrés risquent de perdre leur emploi au premier trimestre 2009.

En fonction des résultats, le programme d'aide au retour pourra être élargi, a indiqué M. Langer. Ceux qui en profitent pourront regagner la République tchèque "au moment où la situation économique s'améliorera", a-t-il assuré. Au total 285.000 étrangers, y compris les ressortissants européens, travaillaient légalement en République tchèque en décembre 2008, selon le ministère du Travail.

Du fait de la crise économique mondiale, le taux de chômage a bondi de 0,8 point pour atteindre 6,8% en janvier et le nombre d'emplois disponibles est descendu à son plus bas niveau depuis trois ans, selon les statistiques officielles publiées lundi à Prague.