Bloc-notes: tout va bien, disent les Amis du Désastre.
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Bloc-notes: tout va bien, disent les Amis du Désastre.
Si si, tout va bien. Le communautarisme, les violences ethniques, les ressentiments anti-français, la percée de l'islamisme ? Ceux qui décrivent ces phénomènes "disent n'importe quoi", soutient cette semaine l'hebdomadaire Marianne. Rien n'ébranle la pensée conforme. Pas même la vision des drapeaux algériens envahissant les Champs-Élysées, mercredi soir, après la victoire de l'Algérie face à l'Égypte dans un match de foot joué au Soudan. Quand, à Paris samedi dernier, des jeunes des cités cassent et lynchent, c'est l'organisateur de la promotion publicitaire à l'origine de leur rassemblement qui est traité de "zozo" par Martin Hirsch, haut-commissaire du gouvernement.
Ainsi font ceux que Renaud Camus appelle les Amis du Désastre : ils s'emploient à rendre la réalité inintelligible, en niant des évidences ou en leur donnant un autre sens. Ils hissent le voyou au rang de rebelle, le casseur à celui de sans-culotte. L'étudiant tabassé en avril dans un bus de nuit parisien aux cris de "sale Français" avait critiqué ceux qui avaient dévoilé l'agression. Ce "syndrome du Noctilien", qui excuse le fautif pour accabler le témoin, s'étend à mesure que les tensions s'avivent. Il suffit que Marine Le Pen dénonce "la France des émeutiers" pour que ceux-ci bénéficient des circonstances atténuantes.
Dans ce monde cul par-dessus tête, voici Diam's. Après avoir chanté son rejet haineux de la "France profonde", elle est accueillie ces jours-ci par des médias enthousiastes pour un disque qui fait l'éloge du voile à l'école et qui s'en prend à Nicolas Sarkozy. C'est à peine, en comparaison, si le discours du chef de l'État sur "la fierté française", à La Chapelle-en- Vercors, a été entendu quand il déclare notamment : "Pas un libre-penseur, par un franc-maçon, pas un athée qui ne se sente au fond de lui l'héritier de la chrétienté qui a laissé tant de traces profondes dans la sensibilité française et dans la pensée."
Tous les gardiens du politiquement correct (ça fait du monde) sont à la manœuvre pour cautionner les endoctrinements que le débat sur l'identité nationale ébranle. Le Prix Goncourt, Marie NDiaye, aidé il est vrai par le député (UMP) Éric Raoult lui enjoignant inutilement un "droit de réserve", recueille les acquiescements de la caste quand l'écrivain justifie son exil en Allemagne par un besoin de fuir la France "monstrueuse" de Sarkozy, Hortefeux, Besson. Les Français se laisseront-ils encore berner longtemps par ceux qui les endorment ?
Malsain
Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, dit vouloir désormais punir de six mois de prison la distribution d'argent dans la rue à des fins publicitaires. Une telle initiative commerciale, unanimement critiquée, a été, en effet, à l'origine des "troubles" de samedi à Paris, qui ont vu des passants et des journalistes se faire agresser (y compris à coups de marteau comme en témoigne Paris Match) par des "minorités visibles". Mais n'est-il pas tout autant irresponsable, s'il s'agit d'éviter les provocations, de maintenir des matchs qui deviennent des prétextes à des répétitions générales d'affirmations identitaires parfois hostiles (voir mon blog) ?
Ceux qui doutent de la gravité des fractures trouvent-ils normal que des Français exultent pour l'Algérie, sacrée porte-drapeau de la cause arabe et du monde musulman pour la prochaine Coupe du monde ? Samedi, des supporteurs marseillais ont fait une razzia sur le Vieux-Port de Marseille après la défaite de l'Algérie au Caire. La victoire au match retour n'a pas empêché, avant-hier, des violences dans de nombreuses villes. Comme le souligne Alain Finkielkraut (jeudi, Europe 1) la France est considérée par certains "au mieux comme une compagnie d'assurances, au pire comme un objet d'exécration".
Contre Ramadan
Dans ce concours d'aveuglement, la féministe Caroline Fourest mène, d'une manière parfois contre-productive, un combat néanmoins utile pour dévoiler le vrai visage du prédicateur islamiste Tariq Ramadan, qui veut se faire passer pour un modéré. Lundi soir chez Frédéric Taddei (France 3), elle a su rappeler et maintenir le lien qui unit l'habile "réformateur" au courant totalitaire des Frères musulmans : une organisation créée par son grand-père et dont le Hamas palestinien se dit "l'une des ailes", dans sa charte qui, elle, appelle tout bonnement à "tuer les juifs". (Gaza, le grand mensonge, Claude Moniquet, Éditions Boîte à Pandore). Homme d'ambiguïtés, Ramadan utilise l'idéologie multiculturelle, que se gardent d'adopter les pays musulmans, pour inciter ses "frères" et "sœurs" d'Europe à "défendre l'éthique universelle de l'islam". Il est un des freins à la réelle et entière intégration de nombreux musulmans. C'est d'ailleurs cette réalité, qui contredit le discours gnangnan sur le métissage, qui se révèle à l'occasion de matchs qui substituent une solidarité ethnico-religieuse à un enjeu sportif. Mercredi soir, après la victoire 1-0 à Khartoum, un séparatisme culturel s'est affiché dans les rues de France, soulignant le problème que crée l'immigration pour l'identité nationale.
Leçon de vivre-ensemble
Dans la série "Ainsi font les donneurs de leçons" : s'arrêter un instant sur cet usage que font les socialistes du vivre-ensemble et des mots qui vont avec (fraternité, arc-en-ciel, respect de l'autre, etc.). Dimanche, Vincent Peillon a confié que, si Ségolène Royal avait été un homme, il en serait venu aux mains tant il n'avait pas apprécié la venue impromptue de Madame Sans-Gêne à son "rassemblement" de Dijon. Le PS, pilier des Amis du Désastre.
Par Ivan Rioufol le 20 novembre 2009 0h01
Ainsi font ceux que Renaud Camus appelle les Amis du Désastre : ils s'emploient à rendre la réalité inintelligible, en niant des évidences ou en leur donnant un autre sens. Ils hissent le voyou au rang de rebelle, le casseur à celui de sans-culotte. L'étudiant tabassé en avril dans un bus de nuit parisien aux cris de "sale Français" avait critiqué ceux qui avaient dévoilé l'agression. Ce "syndrome du Noctilien", qui excuse le fautif pour accabler le témoin, s'étend à mesure que les tensions s'avivent. Il suffit que Marine Le Pen dénonce "la France des émeutiers" pour que ceux-ci bénéficient des circonstances atténuantes.
Dans ce monde cul par-dessus tête, voici Diam's. Après avoir chanté son rejet haineux de la "France profonde", elle est accueillie ces jours-ci par des médias enthousiastes pour un disque qui fait l'éloge du voile à l'école et qui s'en prend à Nicolas Sarkozy. C'est à peine, en comparaison, si le discours du chef de l'État sur "la fierté française", à La Chapelle-en- Vercors, a été entendu quand il déclare notamment : "Pas un libre-penseur, par un franc-maçon, pas un athée qui ne se sente au fond de lui l'héritier de la chrétienté qui a laissé tant de traces profondes dans la sensibilité française et dans la pensée."
Tous les gardiens du politiquement correct (ça fait du monde) sont à la manœuvre pour cautionner les endoctrinements que le débat sur l'identité nationale ébranle. Le Prix Goncourt, Marie NDiaye, aidé il est vrai par le député (UMP) Éric Raoult lui enjoignant inutilement un "droit de réserve", recueille les acquiescements de la caste quand l'écrivain justifie son exil en Allemagne par un besoin de fuir la France "monstrueuse" de Sarkozy, Hortefeux, Besson. Les Français se laisseront-ils encore berner longtemps par ceux qui les endorment ?
Malsain
Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, dit vouloir désormais punir de six mois de prison la distribution d'argent dans la rue à des fins publicitaires. Une telle initiative commerciale, unanimement critiquée, a été, en effet, à l'origine des "troubles" de samedi à Paris, qui ont vu des passants et des journalistes se faire agresser (y compris à coups de marteau comme en témoigne Paris Match) par des "minorités visibles". Mais n'est-il pas tout autant irresponsable, s'il s'agit d'éviter les provocations, de maintenir des matchs qui deviennent des prétextes à des répétitions générales d'affirmations identitaires parfois hostiles (voir mon blog) ?
Ceux qui doutent de la gravité des fractures trouvent-ils normal que des Français exultent pour l'Algérie, sacrée porte-drapeau de la cause arabe et du monde musulman pour la prochaine Coupe du monde ? Samedi, des supporteurs marseillais ont fait une razzia sur le Vieux-Port de Marseille après la défaite de l'Algérie au Caire. La victoire au match retour n'a pas empêché, avant-hier, des violences dans de nombreuses villes. Comme le souligne Alain Finkielkraut (jeudi, Europe 1) la France est considérée par certains "au mieux comme une compagnie d'assurances, au pire comme un objet d'exécration".
Contre Ramadan
Dans ce concours d'aveuglement, la féministe Caroline Fourest mène, d'une manière parfois contre-productive, un combat néanmoins utile pour dévoiler le vrai visage du prédicateur islamiste Tariq Ramadan, qui veut se faire passer pour un modéré. Lundi soir chez Frédéric Taddei (France 3), elle a su rappeler et maintenir le lien qui unit l'habile "réformateur" au courant totalitaire des Frères musulmans : une organisation créée par son grand-père et dont le Hamas palestinien se dit "l'une des ailes", dans sa charte qui, elle, appelle tout bonnement à "tuer les juifs". (Gaza, le grand mensonge, Claude Moniquet, Éditions Boîte à Pandore). Homme d'ambiguïtés, Ramadan utilise l'idéologie multiculturelle, que se gardent d'adopter les pays musulmans, pour inciter ses "frères" et "sœurs" d'Europe à "défendre l'éthique universelle de l'islam". Il est un des freins à la réelle et entière intégration de nombreux musulmans. C'est d'ailleurs cette réalité, qui contredit le discours gnangnan sur le métissage, qui se révèle à l'occasion de matchs qui substituent une solidarité ethnico-religieuse à un enjeu sportif. Mercredi soir, après la victoire 1-0 à Khartoum, un séparatisme culturel s'est affiché dans les rues de France, soulignant le problème que crée l'immigration pour l'identité nationale.
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Par Ivan Rioufol le 20 novembre 2009 0h01
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