La Maison-Blanche : 132 pièces, 90 domestiques
Page 1 sur 1
La Maison-Blanche : 132 pièces, 90 domestiques
Pour la première fois dans l'histoire de l'édifice, un président métis, une First Lady noire et leurs deux petites filles vont en devenir les résidents.
Mardi soir, après la prestation de serment, les discours, les parades et les bals, la famille Obama passera sa première nuit à la Maison-Blanche. Les déménageurs profiteront des festivités publiques pour réaliser un discret changement de locataires : un camion emportera les effets personnels de George et Laura Bush, un autre déposera ceux de Barack, Michelle, Malia et Sasha Obama. En deux heures, le tour sera joué. Les Obama seront chez eux dans cette vaste demeure inconnue.
Dans l'histoire de la Maison-Blanche, construite en partie par des esclaves il y a plus de deux siècles, c'est une révolution : pour la première fois, un président métis, une First Lady noire et leurs deux petites filles vont devenir les résidents en titre du centre géographique de la puissance américaine. Ils seront les maîtres d'un lieu qui a vu passer entre ses murs solennels davantage de domestiques noirs en livrée que de responsables comme Colin Powell ou Condoleezza Rice. À soi seul, «c'est vraiment quelque chose», dit Eugene Allen, qui a travaillé trente-quatre ans comme majordome auprès de huit présidents. «À la cuisine, le personnel a toujours été noir, et à la porte aussi», constate Ted Sorensen, qui fut le conseiller de John F. Kennedy. Ceux qui œuvrent dans les coulisses de la résidence présidentielle vont assister des premières loges à un changement d'époque.
Pour le clan Obama, qui chérissait sa maison cossue mais sans chichis de Chicago, c'est aussi un bouleversement total. Sans être un palais, la bâtisse du 1600 Pennsylvania Avenue, au cœur de Washington, en impose. Elle comporte 132 pièces sur plus de 5 000 m², 35 toilettes et salles de bains, 147 fenêtres, 412 portes, 28 cheminées, 8 escaliers et 3 ascenseurs, le tout entouré d'un parc de plus de 7 hectares. Les locataires disposent d'une bibliothèque de 2 700 ouvrages, d'un court de tennis, d'une piscine, d'une salle de gym, d'une salle de cinéma et d'une piste de bowling. Il est probable que le 44e président des États-Unis y ajoutera un terrain de basket, son sport favori.
Plusieurs salons ovales
Vie publique et vie privée se confondent à la Maison-Blanche. Les territoires ont beau être séparés, ils se côtoient de si près que toute intimité se trouve reléguée à un espace minimal, dissimulé aux regards. Pendant deux siècles, les présidents et leurs familles partagèrent leurs appartements avec les bureaux des collaborateurs dans le bâtiment principal. En 1902, Teddy Roosevelt décida de réquisitionner le deuxième étage pour loger ses six enfants. Il fit construire une aile «provisoire» à l'ouest, beaucoup plus basse pour ne pas alourdir la perspective. C'est dans cette West Wing que se trouve le Bureau ovale, inauguré par William Taft il y a cent ans. L'édifice central compte aussi plusieurs salons ovales (le jaune, le bleu, le salon diplomatique), pour des réunions en cercle, sans hiérarchie. Une autre aile, à l'est, abrite les bureaux de la première dame, au-dessus d'un bunker antiatomique relié par un couloir souterrain au cabinet de travail présidentiel.
Les quartiers réservés à la vie de famille se limitent à trois chambres au deuxième étage, plus une petite cuisine, une salle à manger et un salon privés. Malia, 10 ans, et Sasha, 7 ans, occuperont les chambres sur la façade nord où dormirent John John et Caroline Kennedy, Amy Carter et Chelsea Clinton. Elles auront le droit de décorer les murs avec des posters des Jonas Brothers, leurs idoles. Le petit chien promis par leurs parents sera choisi d'ici au printemps. Elles pourront inviter des copines d'école à passer la nuit dans l'auguste demeure, sur des matelas et dans des sacs de couchage, comme cela se fait dans toutes les familles américaines (les sleepovers). Mère attentive, Michelle Obama entend leur ménager une vie aussi normale que possible, malgré l'insatiable curiosité des médias. Elles devront continuer à faire leur lit et à ranger leur chambre. Leur grand-mère, Marian Robinson, qui a pris soin d'elles durant la longue campagne électorale, devrait s'installer avec elles dans la résidence présidentielle.
Les filles d'Obama seront les plus jeunes enfants à vivre à la Maison-Blanche depuis les petits Kennedy au début des années 1960. Elles s'habitueront peut-être plus vite que leurs parents aux 90 huissiers (ushers) et valets à leur service. Les deux fils du président Lincoln avaient la réputation de harceler les domestiques en les sonnant à tout bout de champ. Les jumelles Bush, Jenna et Barbara, ont déjà montré à Malia et Sasha comment escalader le très haut lit d'Abraham Lincoln.
Pour le reste, la résidence présidentielle constitue un lieu essentiellement public : à la fois espace de travail, cadre des réceptions officielles et musée (on peut visiter les jardins et certaines pièces, avec des restrictions depuis le 11 septembre 2001). Dans ses mémoires, Hillary Clinton compare la vie dans cette maison à celle d'«une unité militaire». Elle raconte comment il lui fallut batailler avec le Secret Service pour faire disparaître l'agent de faction devant sa chambre à coucher. Quelque 1 200 gardes en uniforme se relaient au 1600 Pennsylvania Avenue et 2 000 «agents spéciaux» sont affectés à la protection de ses occupants. L'étau ne va pas se desserrer avec Obama : quatre présidents ont été assassinés pendant leur mandat (Lincoln en 1865, Garfield en 1881, McKinley en 1901 et Kennedy en 1963). Pour désigner la résidence officielle dans leurs micros et leurs oreillettes, les gorilles utilisent son nom de code : «la Couronne» (the Crown).
Au sommet de l'édifice constitutionnel américain, la Maison-Blanche est presque aussi vieille que l'indépendance. C'est George Washington, le premier président, qui choisit son emplacement en 1792 avec l'urbaniste français Pierre Charles L'Enfant, auteur du plan de la capitale. Il supervisa sa construction, sur un dessin de l'architecte irlandais James Hoban, mais n'y habita jamais. Elle n'a été achevée qu'en 1800, pour 232 000 dollars de l'époque (environ 2,5 millions de dollars actuels). Son premier occupant fut John Adams, l'un des pères fondateurs de la République. Incendiée en 1814 par les Anglais, la bâtisse fut à nouveau entièrement désossée après la Seconde Guerre mondiale parce qu'elle menaçait de s'écrouler.
Chaque First Lady a pu y imprimer sa marque personnelle, mais la dernière rénovation d'envergure date de Jackie Kennedy, il y a plus de quarante-cinq ans. Avec l'aide d'un décorateur français, Stéphane Boudin, elle aménagea le salon bleu en style Empire, le salon jaune en style Louis XVI, le studio présidentiel en style victorien, etc. Depuis, tout changement dans les quartiers officiels requiert l'approbation d'un comité de préservation historique. Laura Bush a restauré la chambre de Lincoln dans sa version originale, avec le mobilier d'époque.
Au moment de s'installer, tous les couples présidentiels reprennent à leur compte l'ambition de George Washington d'en faire «la maison du peuple». Barack et Michelle Obama n'y dérogent pas. Ils ont engagé Desirée Rogers, l'une de leurs proches, chef d'entreprise diplômée de Harvard, comme directrice de l'intendance (Social Secretary). «Ce choix illustre leur intention d'utiliser ce lieu de façon stratégique, pour l'ouvrir à un plus grand éventail de gens», souligne leur amie et conseillère Valerie Jarrett. Cinq cuisiniers à temps plein leur permettront d'organiser des dîners assis de 140 personnes ou des soirées de mille invités. Les premiers présidents tenaient porte ouverte lors de leur prestation de serment et pour la fête nationale, le 4 juillet. Cet accès libre a progressivement pris fin après qu'Andrew Jackson, en 1829, fut contraint d'aller à l'hôtel faute d'avoir pu chasser les 20 000 quidams qui célébraient sa victoire sous son toit. Les Obama ont décidé de ressusciter la tradition en accueillant dès demain quelques centaines de privilégiés dans leur nouvelle demeure.
La West Wing, centre névralgique
Mais les fastes de la présidence américaine sont plus modestes que son pouvoir. Le centre névralgique de l'exécutif se situe dans la West Wing, dépeinte dans de nombreux films et séries télévisées. Barack Obama a beau porter le numéro 44 dans la galerie présidentielle, il n'est que le 18e occupant du Bureau ovale, ajouté en 1909. Il devrait continuer à s'asseoir devant Le Résolu, une table-coffre en chêne de 227 kg offerte par la reine Victoria en 1880, sous laquelle s'était un jour glissé John John Kennedy pour un célèbre cliché. Tous les présidents l'ont utilisé sauf Lyndon Johnson, Richard Nixon et Gerald Ford. Selon la tradition, le nouveau président devrait y trouver dans un tiroir un message personnel laissé par son prédécesseur.
Dans l'aile réservée à ses fonctions, l'homme le plus puissant du monde travaille entouré de ses cinquante plus proches collaborateurs, dont le vice-président. Au sous-sol se trouve la situation room, une salle sécurisée tapissée de boiseries amovibles dissimulant écrans et connexions satellites, d'où il peut gérer les crises en temps réel. Dans le travail, George W. Bush était particulièrement strict : jamais de cravate dénouée, pas de sonnerie de téléphone portable tolérée devant lui. Barack Obama arrive avec la réputation d'être plus «cool». Après huit années qui ont terni son lustre, la Maison-Blanche n'a rien à perdre à une cure de jouvence.
AFP
Mardi soir, après la prestation de serment, les discours, les parades et les bals, la famille Obama passera sa première nuit à la Maison-Blanche. Les déménageurs profiteront des festivités publiques pour réaliser un discret changement de locataires : un camion emportera les effets personnels de George et Laura Bush, un autre déposera ceux de Barack, Michelle, Malia et Sasha Obama. En deux heures, le tour sera joué. Les Obama seront chez eux dans cette vaste demeure inconnue.
Dans l'histoire de la Maison-Blanche, construite en partie par des esclaves il y a plus de deux siècles, c'est une révolution : pour la première fois, un président métis, une First Lady noire et leurs deux petites filles vont devenir les résidents en titre du centre géographique de la puissance américaine. Ils seront les maîtres d'un lieu qui a vu passer entre ses murs solennels davantage de domestiques noirs en livrée que de responsables comme Colin Powell ou Condoleezza Rice. À soi seul, «c'est vraiment quelque chose», dit Eugene Allen, qui a travaillé trente-quatre ans comme majordome auprès de huit présidents. «À la cuisine, le personnel a toujours été noir, et à la porte aussi», constate Ted Sorensen, qui fut le conseiller de John F. Kennedy. Ceux qui œuvrent dans les coulisses de la résidence présidentielle vont assister des premières loges à un changement d'époque.
Pour le clan Obama, qui chérissait sa maison cossue mais sans chichis de Chicago, c'est aussi un bouleversement total. Sans être un palais, la bâtisse du 1600 Pennsylvania Avenue, au cœur de Washington, en impose. Elle comporte 132 pièces sur plus de 5 000 m², 35 toilettes et salles de bains, 147 fenêtres, 412 portes, 28 cheminées, 8 escaliers et 3 ascenseurs, le tout entouré d'un parc de plus de 7 hectares. Les locataires disposent d'une bibliothèque de 2 700 ouvrages, d'un court de tennis, d'une piscine, d'une salle de gym, d'une salle de cinéma et d'une piste de bowling. Il est probable que le 44e président des États-Unis y ajoutera un terrain de basket, son sport favori.
Plusieurs salons ovales
Vie publique et vie privée se confondent à la Maison-Blanche. Les territoires ont beau être séparés, ils se côtoient de si près que toute intimité se trouve reléguée à un espace minimal, dissimulé aux regards. Pendant deux siècles, les présidents et leurs familles partagèrent leurs appartements avec les bureaux des collaborateurs dans le bâtiment principal. En 1902, Teddy Roosevelt décida de réquisitionner le deuxième étage pour loger ses six enfants. Il fit construire une aile «provisoire» à l'ouest, beaucoup plus basse pour ne pas alourdir la perspective. C'est dans cette West Wing que se trouve le Bureau ovale, inauguré par William Taft il y a cent ans. L'édifice central compte aussi plusieurs salons ovales (le jaune, le bleu, le salon diplomatique), pour des réunions en cercle, sans hiérarchie. Une autre aile, à l'est, abrite les bureaux de la première dame, au-dessus d'un bunker antiatomique relié par un couloir souterrain au cabinet de travail présidentiel.
Les quartiers réservés à la vie de famille se limitent à trois chambres au deuxième étage, plus une petite cuisine, une salle à manger et un salon privés. Malia, 10 ans, et Sasha, 7 ans, occuperont les chambres sur la façade nord où dormirent John John et Caroline Kennedy, Amy Carter et Chelsea Clinton. Elles auront le droit de décorer les murs avec des posters des Jonas Brothers, leurs idoles. Le petit chien promis par leurs parents sera choisi d'ici au printemps. Elles pourront inviter des copines d'école à passer la nuit dans l'auguste demeure, sur des matelas et dans des sacs de couchage, comme cela se fait dans toutes les familles américaines (les sleepovers). Mère attentive, Michelle Obama entend leur ménager une vie aussi normale que possible, malgré l'insatiable curiosité des médias. Elles devront continuer à faire leur lit et à ranger leur chambre. Leur grand-mère, Marian Robinson, qui a pris soin d'elles durant la longue campagne électorale, devrait s'installer avec elles dans la résidence présidentielle.
Les filles d'Obama seront les plus jeunes enfants à vivre à la Maison-Blanche depuis les petits Kennedy au début des années 1960. Elles s'habitueront peut-être plus vite que leurs parents aux 90 huissiers (ushers) et valets à leur service. Les deux fils du président Lincoln avaient la réputation de harceler les domestiques en les sonnant à tout bout de champ. Les jumelles Bush, Jenna et Barbara, ont déjà montré à Malia et Sasha comment escalader le très haut lit d'Abraham Lincoln.
Pour le reste, la résidence présidentielle constitue un lieu essentiellement public : à la fois espace de travail, cadre des réceptions officielles et musée (on peut visiter les jardins et certaines pièces, avec des restrictions depuis le 11 septembre 2001). Dans ses mémoires, Hillary Clinton compare la vie dans cette maison à celle d'«une unité militaire». Elle raconte comment il lui fallut batailler avec le Secret Service pour faire disparaître l'agent de faction devant sa chambre à coucher. Quelque 1 200 gardes en uniforme se relaient au 1600 Pennsylvania Avenue et 2 000 «agents spéciaux» sont affectés à la protection de ses occupants. L'étau ne va pas se desserrer avec Obama : quatre présidents ont été assassinés pendant leur mandat (Lincoln en 1865, Garfield en 1881, McKinley en 1901 et Kennedy en 1963). Pour désigner la résidence officielle dans leurs micros et leurs oreillettes, les gorilles utilisent son nom de code : «la Couronne» (the Crown).
Au sommet de l'édifice constitutionnel américain, la Maison-Blanche est presque aussi vieille que l'indépendance. C'est George Washington, le premier président, qui choisit son emplacement en 1792 avec l'urbaniste français Pierre Charles L'Enfant, auteur du plan de la capitale. Il supervisa sa construction, sur un dessin de l'architecte irlandais James Hoban, mais n'y habita jamais. Elle n'a été achevée qu'en 1800, pour 232 000 dollars de l'époque (environ 2,5 millions de dollars actuels). Son premier occupant fut John Adams, l'un des pères fondateurs de la République. Incendiée en 1814 par les Anglais, la bâtisse fut à nouveau entièrement désossée après la Seconde Guerre mondiale parce qu'elle menaçait de s'écrouler.
Chaque First Lady a pu y imprimer sa marque personnelle, mais la dernière rénovation d'envergure date de Jackie Kennedy, il y a plus de quarante-cinq ans. Avec l'aide d'un décorateur français, Stéphane Boudin, elle aménagea le salon bleu en style Empire, le salon jaune en style Louis XVI, le studio présidentiel en style victorien, etc. Depuis, tout changement dans les quartiers officiels requiert l'approbation d'un comité de préservation historique. Laura Bush a restauré la chambre de Lincoln dans sa version originale, avec le mobilier d'époque.
Au moment de s'installer, tous les couples présidentiels reprennent à leur compte l'ambition de George Washington d'en faire «la maison du peuple». Barack et Michelle Obama n'y dérogent pas. Ils ont engagé Desirée Rogers, l'une de leurs proches, chef d'entreprise diplômée de Harvard, comme directrice de l'intendance (Social Secretary). «Ce choix illustre leur intention d'utiliser ce lieu de façon stratégique, pour l'ouvrir à un plus grand éventail de gens», souligne leur amie et conseillère Valerie Jarrett. Cinq cuisiniers à temps plein leur permettront d'organiser des dîners assis de 140 personnes ou des soirées de mille invités. Les premiers présidents tenaient porte ouverte lors de leur prestation de serment et pour la fête nationale, le 4 juillet. Cet accès libre a progressivement pris fin après qu'Andrew Jackson, en 1829, fut contraint d'aller à l'hôtel faute d'avoir pu chasser les 20 000 quidams qui célébraient sa victoire sous son toit. Les Obama ont décidé de ressusciter la tradition en accueillant dès demain quelques centaines de privilégiés dans leur nouvelle demeure.
La West Wing, centre névralgique
Mais les fastes de la présidence américaine sont plus modestes que son pouvoir. Le centre névralgique de l'exécutif se situe dans la West Wing, dépeinte dans de nombreux films et séries télévisées. Barack Obama a beau porter le numéro 44 dans la galerie présidentielle, il n'est que le 18e occupant du Bureau ovale, ajouté en 1909. Il devrait continuer à s'asseoir devant Le Résolu, une table-coffre en chêne de 227 kg offerte par la reine Victoria en 1880, sous laquelle s'était un jour glissé John John Kennedy pour un célèbre cliché. Tous les présidents l'ont utilisé sauf Lyndon Johnson, Richard Nixon et Gerald Ford. Selon la tradition, le nouveau président devrait y trouver dans un tiroir un message personnel laissé par son prédécesseur.
Dans l'aile réservée à ses fonctions, l'homme le plus puissant du monde travaille entouré de ses cinquante plus proches collaborateurs, dont le vice-président. Au sous-sol se trouve la situation room, une salle sécurisée tapissée de boiseries amovibles dissimulant écrans et connexions satellites, d'où il peut gérer les crises en temps réel. Dans le travail, George W. Bush était particulièrement strict : jamais de cravate dénouée, pas de sonnerie de téléphone portable tolérée devant lui. Barack Obama arrive avec la réputation d'être plus «cool». Après huit années qui ont terni son lustre, la Maison-Blanche n'a rien à perdre à une cure de jouvence.
AFP
Joss- Messages : 404
Date d'inscription : 01/11/2008
Age : 72
Localisation : Le Pays de Pagnol
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum