Une petite Zohra pour Rachida....

Jusqu’au bout, elle aura tenu à garder le secret. Rachida Dati, 43 ans, a donné naissance hier, en milieu de journée, à une petite fille, son premier enfant. La ministre de la Justice a choisi Zohra comme prénom, traduction d’« étoile du Berger » en langue arabe. L’information a été révélée par plusieurs membres de son entourage et relayée par des sites Internet, dont celui du « Parisien »-« Aujourd’hui en France », avant d’être confirmée par une source proche de l’Elysée, puis par un communiqué transmis à l’Agence France Presse.
« Elle a accouché un peu avant 13 heures », confie un proche de la garde des Sceaux. Qui ajoute : « La ministre pensait vraiment qu’elle aurait son bébé dans la deuxième quinzaine du mois. Mais l’enfant n’a pas attendu… Elle est née par césarienne. » Selon nos informations, Rachida Dati est entrée, hier matin, dans la clinique de la Muette, un établissement privé du XVI e arrondissement de Paris. Très discret, son cabinet tardait à communiquer sur l’événement hier soir.

Paternité mystérieuse

La ministre a su gérer la curiosité du public autour de sa grossesse. Premier épisode de ce feuilleton : la rumeur s’installe au retour des vacances d’été, après que la ministre eut été prise en photo, à la sortie du Conseil des ministres, montrant des formes inhabituelles. Face à ces spéculations, la garde des Sceaux avait, alors, convoqué quelques journalistes le 3 septembre et confié : « Je suis encore dans une zone à risques. J’ai 42 ans. J’ai toujours dit que c’était fondamental pour moi. Si c’est consolidé, je serai heureuse et j’aurai l’impression d’avoir bouclé la boucle. Sinon, j’en serai très chagrinée, mais je mettrai du rouge à lèvres là-dessus et je porterai ce sac toute seule. » Et d’ajouter à propos de cette paternité mystérieuse : « J’ai une vie privée compliquée et c’est la limite que je me pose vis-à-vis de la presse ; je ne dirai rien là-dessus. » Depuis cette révélation, elle n’a guère été bavarde sur la question du père, distillant les informations au compte-gouttes à quelques-uns de ses proches. « En janvier, il y aura une surprise », aurait-elle glissé, confidence reprise par « l’Express ».
Politiquement se pose désormais la question de la vacance de son poste. « Elle a toujours dit qu’elle ne s’arrêterait que quelques jours pour se reposer et se consacrer à son bébé, glisse un de ses proches collaborateurs. Elle ne devrait pas prendre un long congé maternité à cause de la loi pénitentiaire qu’elle souhaite porter en personne et qui n’arrivera en discussion au Parlement que dans quelques mois. »
Moins en cour à l’Elysée depuis quelque temps, cette ex-proche du président de la République n’est cependant nullement menacée par le réajustement ministériel qui aura lieu à la fin du mois de janvier (pour remplacer Xavier Bertrand aux Affaires sociales, notamment). Elle devrait donc rester, place Vendôme, au siège du ministère de la Justice, au moins jusqu’à juin, date à laquelle l’Elysée compte procéder à un remaniement plus large.

Le Parisien